Nous avons rencontré André Diot par l’entremise de Denys Clerval. Il avait proposé à l’ORTF une série de portraits sur les directeurs de la photo (qu’il coréalisa avec Georges Paumier en 1973 et 1974) sur Claude Renoir et Henri Alekan.
Quelques années plus tard, il proposa une nouvelle série sur la lumière au Théâtre, interrogeant Patrice Chéreau, André Engel, Jean-Pierre Vincent, Peter Brook et d’autres... intitulée “Jours et nuits du théâtre” dont il fut co-auteur avec François Porcile et dont il assura la prise de vues. “ La Lumière à l’affiche” constitue la deuxième partie où les metteurs en scène s’expriment sur leur rapport à la lumière et en particulier ce qu’André Diot, par ses connaissances des lumières et des projecteurs du cinéma, a pu leur apporter.
« La sophistication des techniques d’éclairage a engendré une fonction nouvelle parmi les collaborateurs de création de spectacles scéniques : l’éclairagiste. Apparition récente, et pourtant paradoxale, la préoccupation de la lumière remonte aux origines du théâtre, quand la tragédie grecque se déroulait au rythme de la course du soleil, plongeant progressivement dans l’ombre la scène de l’amphithéâtre, jusqu’à la nuit où éclatait le drame.
Dès lors, de l’apparition de la lumière naturelle à la maîtrise de l’éclairage artificiel, de la chandelle au projecteur, l’éclairage au théâtre poursuivit, ouvertement ou secrètement, un double but : éclairer le sens du spectacle et l’inscrire dans une durée. L’idée de ces deux émissions a été attisée par ce rapport étroit et inattendu de la lumière théâtrale moderne avec l’éclairage cinémathographique : similitude du matériel, chefs opérateurs de cinéma devenant éclairagistes de théâtre, metteurs en scène de théâtre réalisant des films. » (Christine Hamon-Siréjols)
L’été dernier, juste avant son départ pour Avignon, où il préparait Richard II, nous avons rencontré André Diot dans un bistrot d’une impasse de la rue Lepic, son quartier général, rencontre riche et généreuse.
(Jean-Michel Humeau)
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